Ces recommandations sont-elles appliquées?
Les conséquences des recommandations sont difficilement mesurables, car les banques de données susceptibles de mesurer les changements dans la pratique en matière de prescription sont rares en Suisse. Une étude provisoire réalisée par la Policlinique Lausanne avec le soutien de la SSMIG en 2016 montre que 58% des médecins interrogés connaissent la campagne smarter medicine, leur part étant même de 70% en Suisse alémanique. L’approbation des recommandations était de 8,5 et de 9,0 sur 10,00 pour les listes de la SSMIG. La part des médecins ayant indiqué qu’ils s’écartaient rarement des recommandations dans la pratique était comprise en 67% et 74% concernant la non-prescription d’antibiotiques contre les infections des voies respiratoires supérieures, la renonciation aux radiographies thoraciques préopératoires systématiques, l’évitement d’un diagnostic par imagerie de la colonne vertébrale lombaire chez des patients souffrant de lombalgies aiguës sans signes d’alerte ou la renonciation au dosage de l’antigène spécifique à la prostate (PSA). La recommandation «Poursuite à long terme d’un traitement d’inhibiteurs de la pompe à protons pour des symptômes gastriques sans réduction à la plus faible dose» n’est en revanche respectée que par 33% des médecins interrogés.