Liste Top 5>Médecine interne générale ambulatoire (2014)

Médecine Interne Générale Ambulatoire

La Société Suisse de Médecine Interne Générale recommande de ne pas  pratiquer les tests et prescriptions suivants dans le domaine ambulatoire :

1) Un bilan radiologique chez un patient avec des douleurs lombaires non-spécifiques depuis moins de 6 semaines

 

Une lombalgie est considérée comme non-spécifique en l’absence de signes d’alarme (« red flags »), tels qu’un déficit neurologique sévère ou progressif, ou une suspicion de processus malin ou infectieux. Un bilan radiologique dans la lombalgie non-spécifique ne modifie pas le pronostic du patient, mais augmente l’exposition aux radiation et les coûts. 

Sources: Agency for Health Care Research and Policy, National Institute for Health and Care Excellence 

Niveau de preuve : méta-analyse d’essais cliniques randomisés

2) Le dosage du PSA pour dépister le cancer de la prostate sans en discuter les risques et béné- fices avec le patient

 

Les résultats des essais cliniques sont contradictoires sur les bénéfices du dépistage par PSA. Les hommes devraient comprendre les risques de sur-diagnostic et de traitement superflus, ainsi que les conséquences des interventions en cas de dépistage positif. Le dépis-tage ne devrait pas être fait au-delà de l’âge de 75 ans.

 

Sources: American College of Physicians, National Health Service, Swiss Society of Urology

Niveau de preuve : essais cliniques randomisés

3) La prescription d’antibiotiques en cas d’infection des voies aériennes supérieures sans signe de gravité

 

La grande majorité des infections des voies aérien- nes supérieures sont des infections virales, contre lesquelles les antibiotiques sont inefficaces.

 

Sources: Centers for Disease Control, American Academy of Family Physicians, National Institute for Health and Clinical Excellence

Niveau de preuve : plusieurs essais cliniques randomisés

4) Une radiographie du thorax dans le bilan préopératoire en l’absence de suspicion de pathologie thoracique

 

Elle n’apporte aucun changement dans la prise en charge et l’évolution du patient asymptomatique.

 

Sources: American College of Radiology, Royal College of Radiologists

Niveau de preuve : plusieurs études d’observation

5) La poursuite à long terme d’un traitement d’inhibiteurs de la pompe à proton pour des symptômes gastro-intestinaux sans utiliser la plus faible dose efficace

 

L’indication du traitement doit être régulièrement revue avec les patients en raison du risque d’effets secon-daires, y compris à long terme. A noter que cette recommandation est également valable pour le traite-ment d’antagonistes des récepteurs histaminiques H2.

 

Sources: American Gastroenterological Association, National Institute for Health and Clinical Excellence

Niveau de preuve : essais cliniques randomisés et plusieurs études d’observation