Liste Top 5>Angiologie (2024)

Angiologie

La Société Suisse d’Angiologie émet les recommandations suivantes:

 

 

1) Ne pas utiliser de médicaments inhibiteurs des plaquettes sanguines tels que l’acide acétylsalicylique dans la prévention primaire des maladies cardiovasculaires

 

D’après les conclusions des études les plus récentes, l’aspirine ne devrait plus être recommandée à tous les patients dans le cadre de la prévention primaire, car le bénéfice en termes de réduction des futures maladies cardiovasculaires telles que les troubles de la circulation sanguine du cœur, du cerveau et des extrémités est faible. Après les mesures de prévention générale (activité physique, arrêt du tabac, traitement de l’hypertension et de l’hypercholestérolémie, etc.), dont les bénéfices sont évidents et les risques remarquablement faibles, une approche individuelle de la prescription d’aspirine est justifiée. Chez les patients de moins de 70 ans, le risque à dix ans d’un arrêt cardio-respiratoire doit être évalué par un médecin. Si ce risque est très élevé et que le risque de saignement est faible, un traitement par aspirine peut être envisagé, en tenant compte des préférences du patient.

 

Source:

2019 American College of Cardiology/American Heart Association (ACC/AHA)

 

Données:

Pas d’évidence de données en général, diverses évidences de données selon le niveau de risque

2) Pas de diagnostic par CT-scan ou IRM pour clarifier une maladie artérielle occlusive périphérique (MAOP)

 

La réalisation d’une tomographie assistée par ordinateur ou d’une IRM avec produit de contraste n’est pas indiquée comme première étape d’examen dans le diagnostic de symptômes pouvant indiquer une AOP, sauf dans des situations exceptionnelles.

Pour l’évaluation de l’aorte abdominale et de ses branches ainsi que des artères du bassin et des jambes, l’échographie duplex codée en couleur (FKDS) est la méthode diagnostique de premier choix, même si sa pertinence dépend de l’expertise de l’examinateur, de la qualité de l’appareil à ultrasons et des conditions individuelles du patient. Elle est non invasive, sans radiation ionisante, ne nécessite pas de produit de contraste et permet d’exclure ou de prouver de manière fiable un trouble de la circulation sanguine, et d’évaluer son importance clinique en comparaison avec les symptômes exprimés.

 

Source:

Directives pour le diagnostic et le traitement de l’artériopathie oblitérante périphérique.

(AOP), AWMF-Register-No. 065/003. Algorithme pour le diagnostic de l’AOP

 

Données:

Degré de recommandation A, classe de preuve 1 DGA

3) Pas de revascularisation percutanée ou chirurgicale en cas de maladie artérielle périphérique chez les patients asymptomatiques

 

Les interventions vasculaires artérielles en cas de maladie artérielle périphérique servent à traiter les symptômes cliniques tels que la claudication intermittente, l’ischémie critique des extrémités, les troubles de la cicatrisation ainsi que les problèmes techniques après une opération vasculaire.

Ils ne résolvent pas le problème fondamental de l’artériosclérose chronique progressive. Leur étendue doit constituer un compromis raisonnable, adapté au stade, entre les efforts, les risques et les résultats escomptés.

 

Source:

Ligne directrice sur le diagnostic et le traitement de l’artériopathie oblitérante périphérique (AOP), AWMF-Register-No. 065/003

 

Norgren L, Hiatt WR, Dormandy JA, et al., TASC II Working Group: Intersociety con-.

sensus for the management of peripheral arterial disease. Int Angiol 2007; 26: 81–157

 

ChoosingWisley.org

 

Données:  NA

4) Ne pas rechercher de troubles de la coagulation chez les patients qui développent un premier épisode de thrombose veineuse profonde dont la cause est connue (provoquée)

 

Même en présence d’une pathologie de la coagulation, les tests de laboratoire visant à diagnostiquer un trouble de la coagulation ne modifient pas la nature et la durée d’un traitement de la thrombose veineuse, pour autant que celle-ci soit apparue comme un premier épisode dû à un facteur de provocation réversible ou irréversible connu. La thrombose veineuse profonde est une maladie très fréquente et les recherches d’anomalies congénitales ou acquises de la coagulation ont conduit à une multiplication des tests sans qu’aucun bénéfice n’ait été démontré.

 

Source:

Dalen JE. Should patients with venous thromboembolism be screened for thrombophilia? Am J Med 2008 Jun 121:6;458–463

Baglin T, Luddington R, Brown K, Baglin C. Incidence of recurrent venous thromboembolism in relation to clinical and thrombophilic risk factors: prospective cohort study. Lancet 2003;362:523–526

Ho WK, Hankey GJ, Quinlan DJ, Eikelboom JW. Risk of recurrent venous thromboembolism in patients with common thrombophilia. Arch Intern Med 2006;166:729–736

Baglin T, Gray E, Greaves M, Hunt BJ, Keelin D, Machin S, Mackie I, Makris M, Nokes T, Perry D, Tait RC, Walker I, Watson H. Clinical guidelines for testing for heritable thrombophilia; Br J Haematol 2010;149:209–220

 

Données:  NA

5) Pas de drainage lymphatique manuel sans traitement décongestionnant supplémentaire avec mesures de compression conservatrices en cas de lymphœdème primaire et secondaire

 

L’utilisation du drainage lymphatique manuel seul, sans mesures de compression concomitantes telles que bandages ou bas, ne permet pas d’obtenir un dégonflement suffisant et un résultat durable. L’application combinée est associée à une efficacité nettement plus élevée, de sorte que la SSA recommande toujours l’application combinée en cas de lymphœdème.

 

 

Source:

Clinical Interventions in Aging 2018:13 929–934

 

Données: NA

Société Suisse d’Angiologie

 

https://www.angioweb.ch/

 

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